Consommation d’énergie primaire en Allemagne, bois exclu, depuis 1965.
« New Renewable » = toutes les renouvelables sauf le bois et l’hydroélectricité.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Idem ci-dessus, mais présenté avec une courbe par énergie, pour observer l’évolution de chacun prise séparément.
On notera que le charbon a baissé très vite après la réunification, que la décrue du nucléaire a commencé en 2006 (bien avant Fukushima), et que charbon et gaz sont aujourd’hui quasiment au niveau où ils étaient il y a 20 ans. Dans les énergies fossiles, c’est le pétrole (qui n’intervient pas dans la production électrique) qui a baissé de manière visible.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Idem ci-dessus, en agrégeant dans une courbe « nuclear & renew » toutes les renouvelables (hors bois) et le nucléaire.
On constate que le terme « nuclear & renew » n’augmente pas aussi vite que les seules ENR (graphique précédent), car les renouvelables sont pour l’essentiel affectées à la baisse du nucléaire dans ce pays.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Consommation d’énergie primaire par personne en Allemagne, bois exclu, depuis 1965, en tonnes équivalent pétrole
(une tonne équivalent pétrole = 11600 kWh).
« New Renewable » = toutes les renouvelables sauf le bois et l’hydroélectricité.
On note que le maximum a eu lieu au moment du 2è choc pétrolier.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Idem ci-dessus, mais présenté avec une courbe par énergie, pour observer l’évolution de chacun prise séparément.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Part de chaque énergie (hors bois) dans la consommation en Allemagne depuis 1965, et part de l’ensemble des combustibles fossiles.
Notez que la part du gaz et celle du charbon sont à peu près constantes depuis presque 20 ans. La baisse de la part fossile pendant les années 1980 est surtout le reflet de la montée en puissance du nucléaire, comme dans tous les pays du monde à cette époque. Malgré des centaines de milliards investis dans les énergies renouvelables électriques, l’Allemagne garde une part fossile supérieure à la moyenne européenne.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation d’énergie (hors bois) en Allemagne depuis 1965.
La courbe de tendance est orientée à la baisse depuis la fin des années 1960 (pour ceux à qui ce terme ne fait pas peur, cela signifie que la dérivée seconde est négative, en moyenne, depuis 50 ans).
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation de charbon en Allemagne depuis 1965.
La tendance est à la « stabilité » d’un taux négatif sur la période, mais depuis le début des années 1990 la baisse est de plus en plus faible.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation de pétrole en Allemagne depuis 1965.
On constate une grande similarité avec la trajectoire européenne dans son ensemble.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation de gaz en Allemagne depuis 1965.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation d’énergies « non fossiles » (hors bois) en Allemagne depuis 1965.
On note que la croissance de cette contribution a tendance à baisser, ce qui reflète le fait que les « nouvelles énergies renouvelables » n’ont pas le potentiel pour retrouver la croissance permise par le nucléaire et l’hydro dans les années 1970 (et, en Allemagne, le fait que les renouvelables servent avant tout à remplacer le nucléaire, ce qui laisse alors constant l’ensemble des « non fossiles »).
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Evolution des émissions de CO2 d’origine fossile en Allemagne depuis 1965, discriminée par énergie, en millions de tonnes.
Ca baisse…. mais pas plus vite après le début de l’EnergieWende qu’avant !
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Evolution des émissions de CO2 d’origine fossile par personne en Allemagne depuis 1965, discriminée par énergie, en tonnes.
On note que le maximum a été atteint au moment du second choc pétrolier, et que sur les 5 dernières années elles sont globalement stables, à près de 10 tonnes par habitant.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Evolution de l’efficacité énergétique de l’économie en Allemagne depuis 1965
(dollars constants de PIB par kWh d’énergie primaire).
Attention : la courbe est à zéro avant 1970 parce que les données sur le PIB ne sont pas disponibles.
Quand la courbe monte c’est que l’économie devient plus efficace. La valeur actuelle est à peu près la même que celle de la France.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Evolution de l’efficacité CO2 de l’économie en Allemagne depuis 1970.
(grammes de CO2 fossile par dollar constant de PIB).
Attention : la courbe est à zéro avant 1970 parce que les données sur le PIB ne sont pas disponibles.
La courbe baisse quand l’économie émet moins de CO2 par unité produite. La valeur allemande est à la moyenne européenne.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Pour la période 1970-2017, taux de croissance du PIB en Allemagne (axe horizontal) vs. taux de croissance de la consommation d’énergie.
La régression signifie deux choses : d’une part que sur la période il y a eu en moyenne 1,8% de croissance annuelle sans énergie supplémentaire (c’est la signification de l’intersection entre la droite de régression et l’axe des abscisses) et que, ensuite, pour avoir 1% de croissance supplémentaire de l’économie il faut environ 0,7% de croissance de l’énergie.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Consommation d’énergie en Allemagne (axe horizontal) vs PIB allemand (en milliards de dollars constants) pour la période allant de 1970 à 2017
La ligne orange part de 1970, en bas à gauche, et les points rouges suivent ensuite l’ordre chronologique vers le haut.
La première partie de la courbe est habituelle : plus de PIB et plus d’énergie. Mais la seconde partie (après 1990) présente un aspect très différent de celui qu’elle a pour les autres pays, puisque le PIB augmente alors que l’énergie diminue ou reste constante. C’est le résultat de la réunification, qui a permis une formidable augmentation de l’efficacité énergétique, et donc une hausse du PIB sans hausse de la consommation d’énergie.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Consommation d’énergie en Allemagne (axe horizontal) vs valeur ajoutée de l’industrie (en milliards de dollars constants) pour la période allant de 1991 à 2016.
La ligne marron part de 1991, en bas à gauche, et les points suivent ensuite l’ordre chronologique.
L’évolution est « concentrée » sur une plage bien plus restreinte que pour le PIB, mais elle présente une structure un peu similaire.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Consommation de pétrole en Allemagne (axe horizontal) vs. PIB en Allemagne (en milliards de dollars constants) pour la période allant de 1970 à 2017.
En points verts avec ligne jaune : période de 1970 à 1982.
En points rouges avec trait orange : période allant de 1983 à 2017
Cette courbe est aussi inhabituelle, et résulte aussi de la réunification d’une part, et du fait qu’une partie du PIB allemand correspond à des exportations de machines de toute sorte (industrielles, voitures, avions, etc), qui n’utilisent pas de pétrole en Allemagne même (mais par contre elles ont besoin d’énergie au sein des pays clients !).
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Production d’électricité en Allemagne depuis 1985, en milliards de kWh, discriminée par mode de production.
On constate que la production fossile (charbon+gaz+pétrole) est constante en Allemagne depuis 1985. Les renouvelables n’ont donc pas servi à faire baisser la production fossile en valeur absolue, même si elles occupent une part croissante en proportion.
Source des données BP Statistical Review
Production d’électricité « non fossile » (ou sans CO2) par personne en Allemagne depuis 1965.
« Geothermal & biomass » regroupe la géothermie et la production électrique au biogaz (qui en représente la quasi-totalité actuellement).
Source des données BP Statistical Review & World Bank
Consommation (tiretés) et production domestique (trait plein) de pétrole en Allemagne depuis 1965, en millions de tonnes par an.
La production domestique est nulle, et donc l’Allemagne importe tout son pétrole.
Source des données : BP Statistical Review
Consommation (tiretés, depuis 1965) et production domestique (trait plein, depuis 1980) de charbon en Allemagne, en millions de tonnes équivalent pétrole par an (une tonne équivalent pétrole ≈ 1,5 à 3 tonnes de charbon selon sa qualité).
On constate que la consommation a fortement baissé après la réunification, mais que cela est le reflet d’une production qui a aussi fortement baissé. Les importations ont augmenté mais sans compenser la baisse, et représentent actuellement la moitié de la consommation.
Source des données : BP Statistical Review
Consommation (tiretés, depuis 1965) et production domestique (trait plein, depuis 1970) de gaz en Allemagne, en millions de tonnes équivalent pétrole par an (une tonne équivalent pétrole ≈ 1000 m3 de gaz).
La consommation de gaz en Allemagne a fortement augmenté, alors que la production domestique, elle, décline fortement depuis 2005 (pic de la Mer du Nord).
Source des données : BP Statistical Review