LAMBERT Gérard, L’air de notre temps, éditions Le Seuil, 1995
(240 pages, 20€)
Gérard LAMBERT est un ancien physicien au CEA, où il a travaillé au Centre des Faibles Radioactivités, qui a fusionné avec un autre laboratoire pour donner naissance au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement (laboratoire désormais mondialement connu pour ses études sur les carottes de glace prélevées en Antarctique).
Il a également collaboré à la première édition du rapport du GIEC en 1990.
Commentaire
Ce livre, préfacé par Pierre-Gilles de Gennes (l’un de nos prix Nobel, tout de même !) est probablement l’un des premiers ouvrages rédigé par un scientifique directement centré sur le problème de la perturbation anthropique (anthropique = dû à l’homme) du climat. Ainsi, les composantes de la machine climatique sont présentées de manière succincte ; il en est dit juste assez pour que l’on puisse comprendre la suite mais l’essentiel n’est pas là (un bon achat groupé peut consister à lire ce livre et celui de Sylvie Jousseaume ou celui de Robert Sadourny).
L’essentiel, ce sera un peu de chimie atmosphérique, des notions sur le cycle du carbone, sur le forçage radiatif, sur les techniques d’analyse isotopique, des informations un peu détaillés sur les émissions de gaz à effet de serre, et quelques explications de base sur la modélisation et les premiers résultats. Par contre les marges de manoeuvre ne sont que très peu abordées, illustrant une certaine propension des scientifiques (qui n’est pas propre à cet auteur) à ne pas aimer sortir de leur domaine de compétence.
Cet ouvrage est moins accessible mais plus complet que l’autre livre du même auteur présenté ici (« la Terre chauffe-t-elle ?« ).