Périodiquement, des personnes signent des articles ou des livres, généralement virulents, exposant que toute cette affaire de réchauffement n’est qu’une chimère sans fondement et que le plus urgent est de ne pas prêter attention à toutes ces mises en garde. Ils ajoutent souvent que de lutter contre le changement climatique va « coûter très cher » et créer des armées de chômeurs et donc que nous devrions nous dépêcher de nous occuper d’autre chose (ils ont tort : c’est de ne pas nous en occuper qui va créer des armées de chômeurs, mais c’est une autre histoire !).
Je vous propose ici quelques commentaires sur quelques unes de ces publications. Avant de lire l’une de ces critiques, je vous conseille vivement de regarder au préalable :
- la page sur le GIEC, qui expose comment se fait la synthèse des connaissances scientifiques, et quelques éléments sur la confiance que l’on peut accorder au processus,
- la page exposant qui sont les « scientifiques », et s’il est possible de les soupçonner d’être à la solde des écologistes.
Enfin quelques ouvrages « contestataires » ne figurent pas ci-dessous, mais ce n’est que faute d’avoir eu le temps de rédiger un commentaire, qui serait à peu près du même tonneau que ceux que vous pourrez trouver pour les ouvrages commentés, vu que ce sont toujours les mêmes arguments (complot, erreurs pas vues, désaccord pas pris en compte, causes évidentes pourtant écartées, etc). Cela concerne notamment :
- L’imposture Climatique, de Claude Allègre ; j’avais lu le précédent (Ma Vérité sur la Planète) et j’ai décidé de m’arrêter là,
- Le Mythe Climatique de Benoît Rittaud,
- Et si la Terre s’en sortait toute seule, de Laurent Cabrol,
- CO2, un mythe planétaire, de Christian Gérondeau (j’ai par contre lu la préface de ce livre de Valéry Giscard d’Estaing, et autant notre ancien président a été remarquable sur un certain nombre de sujets quand il était au pouvoir, et a une vraie vision avec sa proposition de construction européenne, autant il débloque à plein tube dans cette préface où il qualifie Gérondeau de « scientifique clairvoyant » apte à remettre en cause les travaux de milliers de physiciens et autres chimistes, alors que Gérondeau n’est qu’ingénieur, comme moi),
- Ecologie, la Grande Arnaque, du même Christian Gérondeau,
- Le progrès et ses ennemis de Guy Sorman, que j’ai lu, et qui est assez proche du livre de Fourçans,
- L’imposture verte de Pierre Kohler, que j’ai feuilleté en librairie, et qui est, comme le bouquin de Galam, bâti sur le postulat que les discours des militants écologistes ou des journaux reflètent fidèlement les déclarations des scientifiques (ce qui n’est évidemment pas le cas). En outre il contient quelques perles savoureuses qui sont probablement le reflet du niveau de connaissances scientifiques de l’auteur (il parait que si la glace flotte sur l’eau, c’est parce qu’elle contient des bulles d’air !!!),
Le lecteur notera que nulle part ailleurs sur mon site je ne prétends être en mesure de confirmer ou d’infirmer la validité des informations de nature scientifique qui sont exposées : je n’ai personnellement jamais calculé ou mesuré le rayonnement solaire à la surface de l’atmosphère, ni la vitesse des courants marins, ni vérifié la couverture forestière de la planète, ni analysé moi-même les carottes de glace de l’Antarctique, ni manipulé un spectromètre de masse, sans oublier d’avoir vérifié l’étalonnage des appareils de mesure…
En conclusion, je me contente de reproduire ce que j’ai pu lire dans des publications scientifiques (dont le rapport du GIEC), et de donner mon avis sur la cohérence de ce que j’ai pu comprendre, mais me sentirais bien en peine de contester quoi que ce soit. Tout au plus puis-je me risquer à une petite mise en perspective ou à un commentaire quand les résultats me sont directement accessibles. D’autres se sentent en mesure de contester, tels les auteurs ci-dessous et, implicitement, les journalistes qui leur donnent la parole ; je soupçonne les uns comme les autres de ne pas être de la meilleure foi du monde !
Et maintenant, passons aux choses sérieuses : en cliquant sur le titre vous accéderez à la critique (pour la plupart accessibles à tous les publics).
- Serge Galam, Les scientifiques ont perdu le nord, Plon, 2008, 200 p., 21€
- Claude Allègre, Ma vérité sur la planète, Plon, 2007, 240 p., 18€
- Claude Allègre, Le Monde du 26 Octobre 2006
- Michael Crichton, Etat d’urgence, Robert Laffont, 2006, 650 p., 22€
- Eric Joly, Ecologiquement incorrect, Jean-Cyrille Godefroy, 2004, 210 p., 17.5€
- Jean-Paul Croizé, Climat, la fausse menace ?, Carnot, 2004, 180 p., 16€
- Bjorn Lomborg, The skeptical environmentalist, non publié en France, 2002, 60 p. pour la partie climat (très bon connaisseur du sujet)
- André Fourçans, Effet de serre, le grand mensonge ?, Le Seuil, 2002, 128 p., 14€
- Hervé Ponchelet et Olivier Hertel, Le Point de Septembre 2002
- Yves Lenoir, Climat de panique, Favre, 2001, 214 p., 19€ (très bon connaisseur du sujet)
- Philip Stott, Wall Street Journal d’Avril 2001
- Et en prime, une lettre ouverte au président d’Arte envoyée à la suite de la diffusion d’un documentaire intitulé « le temps est-il devenu fou ? » sur cette chaîne le 10 juin 2003.