Consommation d’énergie primaire en Europe, bois exclu, en millions de tonnes équivalent pétrole (une tonne équivalent pétrole = 11600 kWh).
On note un maximum – pour l’heure – en 2006, soit un an avant le début de la crise économique qui a démarré en 2007. « New Renewable » = toutes les renouvelables sauf le bois et l’hydroélectricité.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Idem ci-dessus, mais présenté avec une courbe par énergie, pour observer l’évolution de chacun prise séparément.
On note que, pour l’heure, le pétrole est en déclin depuis 2006, le gaz depuis 2005 (en tendance), et que pour le charbon cela a commencé dès le début des années 1980. On note aussi qu’à l’échelle européenne le nucléaire a cessé de croître rapidement au moment du contre-choc pétrolier, en 1985.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Idem ci-dessus, en agrégeant dans une courbe « non fossil » toutes les renouvelables (hors bois) et le nucléaire.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Part de chaque énergie (hors bois) dans la consommation européenne depuis 1965, et part de l’ensemble des combustibles fossiles.
On note la grande stabilité de la part du pétrole dans le total (environ 40%) depuis le début des années 1980, avec néanmoins un décrochage depuis 2008. On note aussi que la baisse de la part fossile des années 80 est due à l’essor du nucléaire.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review
Consommation d’énergie primaire par personne en Europe, bois exclu, depuis 1965, en tonnes équivalent pétrole (une tonne équivalent pétrole = 11600 kWh).
« New Renewable » = toutes les renouvelables sauf le bois et l’hydroélectricité.
On note une quasi-constance après le 2è choc pétrolier, jusqu’à un maximum – pour l’heure – en 2006, soit un an avant le début de la crise économique qui a démarré en 2007.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Idem ci-dessus, mais présenté avec une courbe par énergie, pour observer l’évolution de chacun prise séparément.
Compilation de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Variation annuelle de la consommation d’énergie (hors bois) en Europe depuis 1965.
La courbe de tendance est orientée à la baisse depuis la fin des années 1960 (pour ceux à qui ce terme ne fait pas peur, cela signifie que la dérivée seconde est négative, en moyenne, depuis près de 50 ans, dit autrement que la consommation suit une trajectoire concave depuis plusieurs décennies).
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation de charbon en Europe depuis 1965.
La valeur moyenne est négative (et donc en tendance le charbon baisse), et la courbe de tendance sur cette variation annuelle est légèrement orientée à la baisse depuis un demi-siècle.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation de pétrole en Europe depuis 1965.
La courbe de tendance est très nettement orientée à la baisse depuis la fin des années 1960.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation de gaz en Europe depuis 1965.
La courbe de tendance est très nettement orientée à la baisse depuis la fin des années 1960.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Variation annuelle de la consommation d’énergies « non fossiles » (hors bois) en Europe depuis 1965 (cette catégorie agrège l’hydroélectricité, le nucléaire, et les « nouvelles renouvelables« ).
On note que la croissance a tendance à baisser, ce qui reflète le fait que les « nouvelles énergies renouvelables » n’ont pas le potentiel pour retrouver la croissance permise par le nucléaire et l’hydro dans les années 1970.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Evolution des émissions de CO2 d’origine fossile en Europe depuis 1965, discriminée par énergie, en millions de tonnes.
(l’Europe émet donc un peu moins de 4 milliards de tonnes de CO2 fossile en 2017).
On note que le maximum a été atteint au moment du second choc pétrolier.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Evolution des émissions de CO2 d’origine fossile par personne en Europe depuis 1965, discriminée par énergie, en tonnes.
On note que le maximum a été atteint au moment du second choc pétrolier.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review
Evolution de l’efficacité énergétique de l’économie en Europe depuis 1965 (dollars constants de PIB par kWh d’énergie primaire).
Quand la courbe monte c’est que l’économie devient plus efficace.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Evolution de l’efficacité CO2 de l’économie en Europe depuis 1965 (grammes de CO2 fossile par dollar constant de PIB).
La courbe baisse quand l’économie émet moins de CO2 par unité produite.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Taux de croissance du PIB européen (axe horizontal) vs. taux de croissance de la consommation d’énergie (depuis 1965).
La régression signifie deux choses : d’une part que sur la période nous avons eu en moyenne 1,5% de croissance annuelle sans énergie supplémentaire (c’est la signification de l’intersection entre la droite de régression et l’axe des abscisses) et que, ensuite, pour avoir 1% de croissance supplémentaire de l’économie il faut 1% de croissance de l’énergie.
NB : le « découplage » signifierait que les points se mettraient pour l’essentiel dans le cadran en bas à droite.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Consommation d’énergie en Europe (axe horizontal) vs PIB européen (en milliards de dollars constants) pour la période allant de 1965 à 2017.
La ligne orange part de 1965 en bas à gauche, et les points suivent ensuite l’ordre chronologique vers le haut et la droite.
On note que la courbe fait une série de « crosses vers la gauche » en 1974, 1979, 1990 (guerre du Koweit), et à partir de 2006, avec dans ce dernier cas une baisse du PIB réel sur plusieurs années. Pour l’épisode suivant 2006, cela signifie que c’est d’abord l’énergie qui baisse, et ensuite le PIB, excluant de fait un enchaînement qui expliquerait la baisse de l’énergie consommée par la seule crise.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Consommation d’énergie en Europe (axe horizontal) vs valeur ajoutée de l’industrie (en milliards de dollars constants) pour la période allant de 1991 à 2017.
La ligne marron part de 1991 en bas à gauche, et les points suivent ensuite l’ordre chronologique.
On note que la courbe fait une « crosse vers la gauche » à partir de 2006, avec d’abord l’énergie qui baisse, et ensuite le produit industriel. Puis, à partir de 2014, la courbe repart vers la droite (plus de produit industriel) grâce à plus d’énergie. Au global, la baisse ou la hausse sont plus marquées que pour le PIB, qui peut se « redresser » avec des choses non matérielles, comme par exemple la hausse de la valeur de l’immobilier ou des actions.
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Consommation de pétrole en Europe (axe horizontal) en millions de tonnes équivalent pétrole vs. PIB européen en milliards de dollars constants pour la période allant de 1965 à 2016.
En points verts foncés avec la ligne verte : période de 1965 à 1982.
En points rouges avec trait orange : période allant de 1983 à 2016.
On note la baisse de la consommation de pétrole après 1974 et 1979, mais sans baisse notable du PIB à l’époque. On note ensuite qu’après 1983 la « ligne » s’oriente d’une manière très différente de ce qu’elle fait pour la période précédente, ce qui traduit le fait que l’économie est devenue plus « efficace » en pétrole (mais pas vraiment moins dépendante : il y a toujours un lien direct entre pétrole consommé et PIB européen).
La crosse du haut correspond à la période 2006 – 2010, et le fait qu’elle « tourne à gauche » après 2006 signifie qu’il y a d’abord de moins en moins de pétrole, puis un PIB qui n’augmente plus (le second étant la conséquence du premier). Si la baisse de la consommation de pétrole devait suivre la baisse du PIB, et non la précéder, la courbe « tournerait à droite ».
Calcul de l’auteur sur données BP Statistical Review & World Bank
Production électrique en Europe depuis 1985, en milliards de kWh, discriminée par mode.
Source des données : BP Statistical Review
Détail de la production d’électricité « non fossile » (ou sans CO2) par personne en Europe depuis 1965. « Geothermal & biomass » regroupe la géothermie et la production électrique au biogaz (qui en représente la quasi-totalité actuellement).
Cette production « non fossile » représente un peu plus de la moitié de l’électricité européenne actuellement. L’ensemble « nucléaire+hydro » représente l’essentiel de cette production électrique « non fossile » de très loin. On remarque que l’ensemble « nucléaire+éolien+solaire » n’augmente que très peu depuis 2000, et que sans le biogaz et la biomasse le total aurait peu progressé (parce qu’en Allemagne, qui a la première puissance installée européenne en éolien et solaire, les ENR remplacent surtout du nucléaire et non du fossile).
Source des données : BP Statistical Review
Consommation (tiretés) et production domestique (trait plein) de pétrole en Europe depuis 1965, en millions de tonnes par an.
Le pic de la Mer du Nord (qui fournit la quasi-totalité du pétrole produit en Europe, mais sur le graphique ci-dessus il manque la Norvège, qui ne fait pas partie de l’Union) en 2000 est clairement visible sur ce graphique, avec une baisse marquée ensuite. La forte hausse du prix du baril après 2007 a conduit à une production qui ne baisse plus depuis quelques années, à cause d’investissements accrus dans des gisements à rentabilité marginale plus faible, mais cela ne change pas la tendance de fond. On voit aussi clairement le rebond de la consommation après 2014 grâce au « pétrole de schiste » US qui a réapprovisionné le marché mondial. L’Europe reste cependant massivement importatrice.
Source des données : BP Statistical Review
Consommation (tiretés, depuis 1965) et production domestique (trait plein, depuis 1980) de charbon en Europe, en millions de tonnes équivalent pétrole par an (une tonne équivalent pétrole ≈ 1,5 à 3 tonnes de charbon selon sa qualité).
On constate que la baisse de la consommation suit la baisse de la production domestique, laquelle a démarré en 1982, bien avant que le climat ne devienne un sujet central. L’Europe importe aujourd’hui la moitié de sa consommation de charbon (l’essentiel du charbon sert à produire de l’électricité).
Source des données : BP Statistical Review
Consommation (tiretés, depuis 1965) et production domestique (trait plein, depuis 1970) de gaz en Europe, en millions de tonnes équivalent pétrole par an (une tonne équivalent pétrole ≈ 1000 m3 de gaz).
Le pic de la Mer du Nord (qui fournit la quasi-totalité du gaz produit en Europe) en 2005 est clairement visible sur ce graphique, qui ne comporte cependant pas la Norvège (qui ne fait pas partie de l’Union), et qui est le plus gros producteur de la zone. Comme pour le charbon, le gaz est compliqué à importer, et donc la consommation européenne a plus ou moins tendance à suivre la baisse de la production domestique.
Source des données : BP Statistical Review